Le stress pourrait bien être la maladie numéro 1 de notre siècle.
Il est la cause de milliers d’arrêts de travail par an, de traitement psychotrope lourd et de nombreuses heures de psychanalyse.
C’est en réalité un signal d’alarme.
Nous avons le choix de le prendre en compte, de l’ignorer, ou de paniquer encore plus.
Nous pouvons également le maîtriser. L’utiliser comme un outil, pour qu’il devienne votre allié. Lisez maintenant ce guide complet pour découvrir comment.
La nature est bien faite.
Vous êtes le résultat d’une sélection de plusieurs millions d’années… donc il existe une bonne raison pour laquelle vous ressentez cette excitation.
Le stress est une réaction naturelle face à une situation dangereuse. C’est cette réaction qui a permis à vos ancêtres de survivre et de continuer à évoluer.
En 1915, un physiologiste américain du nom de Walter Bradford Cannon classe le stress en trois catégories :
En anglais, cela donne l’acronyme accrocheur des 3F.
Face à une situation stressante, nous évaluons notre position. Si l’opposant nous paraît plus faible, nous passerons à l’attaque.
C’est ce qu’on voit lorsqu’un chat est face à un serpent par exemple.
Ce dernier voit en lui un adversaire plus petit et moins dangereux.
Il feulera et se gonflera pour essayer de l’intimider, quitte à donner quelques coups de patte au passage.
Si l’opposant nous paraît plus fort que nous et que la défaite est inévitable, notre instinct nous dictera de nous enfuir.
Lorsqu’un zèbre se fait attaquer par un lion, il ne se risquera pas à le laisser s’approcher pour tenter le combat.
Sa seule option est de fuir le plus vite possible pour tenter de le distancer.
Ce parallèle n’est pas le plus évident pour nous, Humains… et pourtant ! Certains prédateurs repèrent leurs proies au mouvement.
La meilleure solution est donc l’immobilité totale.
Lorsqu’un lapin se retrouve immobile dans les feux d’un projecteur, vous avez un exemple d’immobilité complète.
Un exemple moderne serait de rester assis devant la télévision, lorsque l’on a peur.
Les homards peuvent nous apprendre une bonne leçon sur la gestion du stress.
Lorsqu’un homard naît, il a une première carapace rigide pour le protéger.
Le problème ?
Cette carapace ne grandit pas.
Elle devient forcément trop petite, donc inconfortable et finalement douloureuse.
Le homard est finalement obligé de s’isoler sous une pierre, le temps de créer une nouvelle carapace plus grande.
Jusqu’à ce que cette carapace soit à nouveau trop petite… et qu’il doit en créer une nouvelle.
Les homards peuvent sembler éloignés de nous… et pourtant ! Eux aussi, ressentent le stress et l’anxiété.
Les périodes sans armure, sans carapace sont angoissantes pour un homard, puisqu’il est à la merci de ses prédateurs.
Pourtant, il est obligé de passer par là pour grandir…
Récapitulons…
Le stress est un signal qui déclenche de multiples réactions physiques.
Selon la signification que vous donnez à la situation, vous allez le laisser vous paralyser ou l’utiliser pour vous développer.
Sauf que la réaction n’est pas toujours la même ! Les impacts sur votre organisme sont différents si vous vivez seulement un moment angoissant parfois… ou si vous êtes constamment sous pression.
Il existe trois stades, plus ou moins problématiques.
Le stress aigu, classé comme étant un stress lié à l’émotion, est le plus connu de tous.
C’est celui dont nous avons parlé jusqu’à maintenant.
Il est considéré comme de courte durée et regroupe les différentes pressions de la vie courante.
Les causes de ce stress sont les différents problèmes quotidiens comme l’école des enfants, le transport, les courses, le paiement des factures, etc.
Celui-ci peut aussi être occasionné par le travail, donc c’est le stress professionnel. Il ne dure que quelques heures et peut même être une source de motivation, ou bien de défis à relever dans certains cas…
Mais si ce genre de stress s’étale, il peut être à l’origine des troubles physiques tels que…
Le stress aigu n’est pas un problème en soi.
Interpréter différemment les signaux permet de se dépasser et s’améliorer, ou le simple fait de méditer permet de retrouver son calme rapidement.
Le stress somatique est né du prolongement, ou de la répétition d’un stress aigu.
Celui-ci expose directement votre corps à différentes pathologies telles que…
Lorsque l’on développe ce genre de stress, on est continuellement irrité, nerveux et anxieux… Plus un manque d’énergie qui donne l’impression d’être constamment épuisé.
Il y a aussi un détachement des autres, surtout au niveau professionnel, qui transforme le travail en un véritable cauchemar.
Dans les cas les plus extrêmes, on a du mal à prendre des décisions objectives… et la vie semble fade.
Dans ce genre de cas, il est important de reprendre toute votre hygiène physique et mentale.
Dormir suffisamment, s’alimenter correctement et surtout refaire la décoration intérieure, pas celle de la maison, mais celle de ses pensées.
Les personnes qui développent un stress somatique doivent impérativement reprendre le contrôle de leurs pensées, éliminer progressivement les réflexions négatives, dévalorisantes et méditer chaque jour.
Le dernier stade du stress est le stress chronique.
Cette forme de stress est la plus agressive et la plus dangereuse de toutes.
Comme son nom l’indique, elle dure pendant des mois, voire même des années.
Quand on arrive à ce stade, on doit faire face à de graves problèmes : financiers, sociaux, professionnels, etc… Dans tous les cas, il survient après que l’on pense avoir déjà tout essayé pour remonter la pente, mais que rien n’a apparemment marché.
La personne se retrouve envahie par le désespoir et par toute une liste de problèmes.
Le stress chronique peut aussi trouver son origine dans un traumatisme (ancien ou récent) que le corps a subi et qu’il n’arrive pas à surmonter. Au fil du temps, la personne finit par s’y familiariser et accepte la situation.
Mes conseils :
Consulter un thérapeute.
Notre cerveau est un grand fainéant.
Il excelle dans plusieurs domaines, le principal est celui de l’économie d’énergie.
Notre société vit dans l’abondance.
Si vous avez faim, vous ouvrez le frigidaire ou allez à l’épicerie pour trouver de quoi manger. Si vous voulez dormir, vous avez un toit, des murs et un lit pour vous reposer en toute sécurité.
Nous possédons des privilèges auxquels même les rois d’antan n’avaient pas accès.
Dans notre évolution, la nourriture a presque toujours été limitée. Donc le cerveau a dû trouver les moyens de consommer le minimum de carburant.
Ce souci d’économie le pousse à fonctionner aussi souvent que possible en mode automatique.
Ce mécanisme est naturel et il se met en place tout le temps, même dans les moments de stress.
Lorsque l’on se sent angoissé, c’est régulièrement au même endroit, avec la ou les mêmes personnes.
Exercice pratique :
Pour reprendre le contrôle de vos émotions, vous devez être dans le bon état d’esprit.
Maintenant que vous avez une meilleure conscience du stress, que vous avez pris du recul sur la situation et que vous savez si vous devez passer à l’action ou lâcher prise, c’est le moment de transformer votre état d’esprit.
De quoi votre cerveau a-t-il besoin pour fonctionner dans les meilleures conditions ?
Trouver ces ingrédients est bien plus simple qu’on ne le pense !
Il suffit de modifier sa posture, de sourire et de respirer profondément...
Exercice pratique :
La meilleure solution pour réduire le stress sur le long terme est de développer des pensées positives et dynamisantes.
Vous avez plusieurs angles, celui qui est le plus efficace selon moi est la gratitude.
La gratitude est le meilleur allié de votre cerveau… et la gratitude, ça se cultive !
Chaque soir (ou matin selon votre rituel), écrivez dans votre carnet ce qui vous a gêné, ce qui vous a mis mal à l’aise… Tout ce qui a créé chez vous des tensions.
Ensuite, sur la page d’en face, écrivez au moins trois raisons que vous avez de ressentir de la gratitude.
Vous pouvez, de prime abord, pensez que vous n’en avez pas ou peu.
Pourtant, il suffit de chercher quelques minutes à peine pour se rendre compte de la chance que nous avons.
Le simple fait d’être là, vivant, est un cadeau.
Remerciez également pour votre toit, votre famille, vos amis… Tout cet amour reçu.
Vous verrez qu’au bout de quelques jours vous ne pourrez plus vous arrêter de remplir la page de droite, celle de la gratitude.
Cela mettra une certaine perspective sur votre vision des choses. Vous prendrez plus de recul et accorderez moins d’importance aux menus tracas qui vous empoisonnaient jusque là l'existence.
Exercice pratique :
Vous voyez maintenant que le stress n’est pas uniquement un état négatif.
C’est avant tout un réflexe, un reliquat de notre vie de chasseur-cueilleur.
En l’utilisant comme ce qu’il est - un outil - en apprenant à le connaître et à le maîtriser, nous pourrons en tirer pleinement parti et faire face sereinement à de nombreuses situations délicates.